Bagotville : une station nucléaire ? - Musée de la défense aérienne
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Bagotville : une station nucléaire ? - Musée de la défense aérienne
Source : Forces armées canadiennes, BN72-2943

Bagotville : une station nucléaire ?

Guerre froide (1946 - 1991)

Le premier ministre canadien Lester B. Pearson déclare en 1963 que son pays ne se porterait pas acquéreur de matériel nucléaire, mais au besoin, les militaires canadiens auraient accès aux armes nucléaires américaines. Les Forces armées canadiennes signent donc une entente pour un nouveau système d’armement le 16 août 1963.

À Bagotville, les ogives nucléaires arrivent au cours du mois de mai 1965. Les militaires de la base sont responsables de l’entretien de la roquette Air-2A Genie à l’intérieur du Bâtiment P alors qu’une quinzaine de techniciens américains veillent à la maintenance des ogives.

À partir de septembre 1965, trois escadrons de Voodoo sont équipés de missiles air-air atomiques anti-bombardiers de 1,5 kilotonne. La Défense nationale décide de les stationner à Chatham, Bagotville, Comox et à la base d’opération avancée de Val-d’Or. C’est le 425e Escadron Alouette de Bagotville qui assure la surveillance aérienne avec ses CF-101 Voodoo.

En avril de la même année, les armes nucléaires sont retirées de Chatham et transportées à Bagotville. Les dernières ogives quittent le Saguenay au mois d’avril 1984.

Photo: Des membres du 425e Escadron travaillant avec une roquette Air-2A Genie sur le tarmac à Bagotville.