Les premiers aviateurs canadiens déployés en Europe sont ceux ayant participé à la Bataille d’Angleterre. Le nombre d’hommes augmente durant les mois suivants grâce au Plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique. Dans l’accord de ce programme, le gouvernement canadien insiste pour que le personnel de l’Aviation royale canadienne affecté outre-mer intègre des escadrons du pays. Cependant, l’indifférence des Britanniques à l’égard des unités des dominions et le respect des Canadiens pour les contraintes opérationnelles anglaises ont ralenti le rythme de la «canadianisation» des escadrons.
De plus, le Canada ne paie qu’une partie des coûts de l’ARC sur le vieux continent (la Grande-Bretagne payant le reste) jusqu’à la fin de 1942, ce qui affaiblit les arguments en faveur de la «canadianisation». Conséquemment, environ 60 % du personnel de l’ARC servant outre-mer a passé la totalité ou une partie de sa carrière dans des escadrons anglais. Ce groupe d’aviateurs est surnommé la « Légion perdue ». Elle livre bataille en Europe, mais aussi en Afrique, en Inde, en Birmanie, autour de la Méditerranée et dans le nord de la Russie. Elle a joué des rôles importants dans l’aviation de chasse, de bombardement, de transport et dans la patrouille anti-sous-marine.
Photo : pilotes de chasse canadiens de la Seconde Guerre mondiale.